Parmi les éléments-clefs que j'ai découvert avec Malaïka, je retiendrais :
- Le baillement, aussi curieux que cela puisse paraitre, je n'ai en effet jamais aussi bien et autant baillé depuis ces dernières années !
- La respiration profonde et continue dans toutes les parties du corps...
- La continuité des mouvements, que ceux-ci soient ronds, lents ou rapides...
- Un répertoire musical aussi large que celui des rythmes que l'on peut créer et ressentir...
- L'idée de se mettre dans la peau d'un personnage et ainsi de se défouler...
- L'intégration de la musique à tel point que je la chante intérieurement en dansant...
- La prise de conscience de soi et de l'autre par le regard, un toucher délicat et respectueux...
C'est à l'âge de 4 ans que j'ai fait mes premiers pas de danse. Dès lors, je n'ai jamais cessé de danser.
Une passion était née...Petit retour en arrière sur 22 années rythmées par cette activité qui tient une place centrale dans ma vie pour expliquer ma démarche actuelle. Des cours de rythmique jusqu'à mes 18 ans, c'est auprès de Sylvette Joseph et de sa fille Cendrine que j'ai appris les bases et les difficultés de la danse classique. Enchainements, exercices techniques, souplesse, rigueur, discipline...Tout un programme qui fut même parfois quotidien.
Parallèlement à mon apprentissage des demi-pointes, pointes et autres pantoufles de danseuse, j'ai pratiqué différents styles comme le modern-jazz, le flamenco et le contemporain. Chaque année, nous nous présentions aux examens de la Royal Academy of Dancing de Londres et montions des spectacles dont deux de grande taille : Pestalozzi et Cendrillon.
Peu à peu, j'ai eu envie d'utiliser mes connaissances et ma technique pour exprimer mes sentiments et me sentir plus libre.
Aussi, j'ai fait une année de danse africaine et ai découvert alors une autre manière de danser et de sentir le rythme dans mon corps. J'ai donc décidé d'arrêter la danse classique, si précise et structurée, pour des cours de danse théâtrale auprès de Regula de Souza. Quel changement ! Je pouvais enfin improviser et être libre de mes propres mouvements. Après 3 ans avec le Tanzthater Harmonia, j'ai eu envie de découvrir de nouveaux horizons et une autre manière d'aborder le mouvement et le corps.
C'est à ce moment-là que j'ai fait la connaissance de Malaïka par l'intermédiaire de ma grande soeur. Dès la première rencontre, le courant était passé ! Enfin, j'avais trouvé ce dont j'avais besoin! Il ne me restait plus qu'à aller jusqu'au bout de mes mouvements et à oublier l'extrême rigueur et rigidité du classique.
Cela n'a pas toujours été simple. Parfois sans m'en rendre compte, je pointais le bout de mes pieds ou oubliais de relâcher mon poids... mais je pouvais enfin exprimer ma sensibilité, canaliser mon énergie, laisser aller ma créativité et voyager à travers l'espace, soit en dansant seule soit avec quelqu'un d'autre. A.M.