Livre sur la danse

L' Etre en corps, Traces d'un corps dansant (français/anglais)

Corps et Graphies

La danseuse et le photographe ou cinq ans de travail pour les Lausannois Malaïka Weber et Roger Plaschy qui, avec élégance et puissance, célèbrent l'individu en mouvement dans l'être en corps, un superbe livre noir-blanc... "Les atomes dansent, le firmament et l'atmosphère dansent, les âmes joyeuses dansent... "Inscrite dans une subtile et dynamique calligraphie  noire tracée au pinceau, comme la bonne centaine d'autres illustrations suivantes. La première image du livre s'accompagne de quelques mots. Peu. L'essentiel. Sous-titré: "Traces  d'un corps dansant", au-delà de sa magnifique esthétique. "L' être en corps" - bilingue, français /anglais - rappelle avec délicatesse que la vie est ailleurs que devant un ordinateur, ailleurs que dans nos mentales agitations statiques, ailleurs que dans nos fuites consommatrices, qu'elle est là ici et maintenant avec le corps, avec soi-même. Bien sûr, les mots de la danseuse en écho à ceux choisis de Nietzsche, l'exprime mieux que cela :  "Les excès de travail, parfois même les loisirs, nous éloignent de nos racines. Mais on s'occupe de nous... Un nombre incroyable de technique sont vendues pour fabriquer un corps compétitif, ultra performant: changements des pièces du "corps-machine", équilibration aux hormones, procréation artificielle, thérapie génétique, médicaments réparateurs pour une difficulté à prendre "corps" avec l'intime."

Dédié au fondateur du Buto - La danse japonaise - "au vénérable Kazuo Ohno", 93 ans, la plus jeune des princes de la danse et à tous les autres danseurs présents et futurs" épuré, livre respire avec calme, ose l'espace, la sérénité, des pages blanches juste empreintes d'une pensée (Ce qui est grand, c'est d'être un pont et pas un but" Nietzsche) ou d'une silhouette sur fond calligraphié.

Dans le mystère d'une sensibilité rare s'accordant à la perfection avec une maîtrise technique absolue, les clichés de Roger Plaschy l'envol sans le faire prisonnier, saisissant l'élan sans le figer; dans leurs muettes invitations, ses photos "vibrent" l'évanescence dans toute sa densité, réinventant des ombres et des lumières au-delà de l'éphémère.

 

Modèle pluriel à la plastique mystique

Malaïka, quand à elle, se métamorphose,

élastique et polymorphe, dans une infinie

et énigmatique sarabande solitaire.

 

Cinq ans de travail pour un poétique festival

d'émotions de tout juste 130 images!

Eblouissant!

 

Jef Gianadda pour Exel Magazine

PRIX DU LIVRE : CH. 45.- Plus frais d'envoi